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Misfits - La critique



     Depuis la nuit des temps, ou plutôt l'invention de la télévision, le Royaume-Uni nous pond des séries en or ! Misfits, la dernière qui cartonne, en fait partie.



     5 jeunes adultes n'ayant rien à voir entre eux se retrouvent en Comunity Service (l’équivalent anglophone des TIG). Un orage inattendu leur donne de mystérieux pouvoirs, ainsi qu'à une grande partie de leur entourage. Celui-ci devenu incontrôlable, ils vont vite être dépassés par les évènements...

    Nous vous proposons, chers internautes une critique et analyse globales des 3 premières saisons. La 4ème étant celle de cette année, chaque épisode a sa propre critique détaillé (cette saison est aussi la plus inégale, il  y a donc plus de choses à dire). Prêts, mother fuckers ??? 

SPOILER ALERT : Ne lisez pas les phrases coloriés si vous n'avez pas vu :

la saison 1 la saison 2 la saison 3 la saison 4



Saison 1 

 

     Le pilot de Misfits donne le ton général de la série (à savoir Kelly) et la base scénaristique de la saison. Cette première saison et la quatrième sont les seule qui ressemblent à quelque chose, c'est-à-dire qui ont une continuité concrète au fil des épisodes, même s'ils sont tous plus ou moins indépendants. On s'attache très vite à tout ces personnages, qui sont, chacun s’accorde à le dire, un point fort de la série.  Chacun reposent sur des stéréotypes, mais aucun n'est une caricature. Les pouvoirs des personnages correspondent à leur personnalité. Ainsi, l’éternel solitaire (Paul) réservé et timide devient invisible, l'allumeuse transforme chaque homme qu'elle touche en bête de sexe, l’inatteignable moralement devient immortel... L'épisode 4 est très réussie, si comme nous vous être amateur des voyages temporels incompréhensibles.  Bref, on est vite devenu accro, et on s'enfile les épisodes jusqu'au season final, qui est juste magique (c'est celui qui résume le mieux l'esprit de la série et son humour, tantôt noir, tantôt absurde, comme on l'aime quoi !).  On a pas grand chose à critiquer, désolé, cette première saison est PARFAITE !... Peut-être que l'humour n'est pas encore assez délirant pour être honnête (sauf pour l'épisode 6, qui atteint un sommet) mais c'est largement excusable, car aucune série ne peut se vanter d'avoir trouver sa saveur globale dès les premiers épisodes, où il faut tout mettre en place.

                

Saison 2



     La saison 2 est notre préférée, même si, je persiste à le dire, elle est moins bien construite que la précédente; l'intrigue principale est instable et a quelque incohérences (par exemple, dans l'épisode 6, Simon découvre l'identité secrète du mec au masque. A la fin de l'épisode, Curtis rembobine le temps et tout ce qui ce passe dans cet épisode n'a en fait pas lieu. Alors comment ce fait-il que dans l'épisode suivant, Simon soit encore au courant ? Hein, comment ce fesse ???). Mais tout ceci a peu d'importance, pour une bonne est simple raison : TOUT les épisodes de la saison 2 sont funs et cultes. La recette est toujours la même : un branleur quelconque doté de pouvoirs vient foutre la merde au foyer et faire chier nos personnages et finira tués casi-accidentellement et enterré dans les bois. Les scénaristes ont quand même réussit à nous faire flipper avec un méchant qui contrôle le fromage ! Ils ont réussit à nous faire avaler un combat épique à coup de cacahuète !! A dénoncer la mentalité détruite des adictes de GTA de la manière la plus drôle possible ! Le seul épisode qui patine sur un point en tout cas, c'est le 3, qui force trop sur l'émotion dans les scènes entre Simon et Alisha, et l'humour se perd un peu dans ces passages un peu roses, et surtout trop longs. Un autre truc un peu dommage, c'est que l’écolo de l'épisode 4 meurt si vite, je suis sûr, contrairement à ce que disait Nathan, qu'il se serait parfaitement intégré dans le groupe, justement car, contrairement aux autres, ce n'est pas un gros porc dégueulasse, et que ça aurait donné lieu à des situations cocasses...   Bref, la saison 2 vous surprendra, et ne vous laissera jamais le temps de vous ennuyer, comme la précédente et contrairement aux suivantes.    

Saison 3



Robert Sheehan a dit bye bye à la série pour faire du cinéma. Qui pourrait lui en vouloir ? Qui n'aurait pas laissé tomber une superbe série dont on est le leader pour aller jouer dans un énorme navet comme Le Dernier des Templiers ? Cependant, contrairement à beaucoup de fans qui ont laissé tomber la série juste à cause de ça, ne démoralisons pas. Rudy a été spécialement écrit pour faire oublier le départ de Nathan, et comme les scénaristes sont bourrés de talent, la mission est accomplie. C'est quelque chose d'unique que nous avons avec Rudy; il a tout les defauts, il est moche, sale, odieux, vulgaire, misogyne, assez con, bref c'est un vrai blaireau mais il nous est profondément sympathique. Bien sûr, Nathan nous manque, mais une fois qu'on s'est habitué à Rudy, c'est lui qui nous manque quand on revoit les 2 premières saisons. 

Un défaut de la saison trois est qu'il n'y a aucun fil conducteur (sauf peut-être quelques détails, comme l'iguane de Seth qui récupère l'ancien pouvoir de Curtis dans l'épisode 4, qui meurt bouffé par sa copine zombie ​

dans l'épisode 7, empêchant ainsi à Simon de récupérer le pouvoir dans l'épisode 8) Les épisodes gagnent en variété de thèmes. L'épisode 4 (Allo Hitler ?) est awesome, mais l'intrigue est trop complexe pour un seul épisode, elle aurait pue s’étaler sur une saison entière.

 La relation entre Seth et Kelly a du mal à nous passionner, bien qu'on adore les 2 personnages. Pour parler des couples, celui de Simon et Alisha, qui nous barbait un peu dans la saison 2, devient intéressant dans cette saison 3. Ils ont réussit à rendre une relation, impensable au début, évidente à l'arrivée. Ce sont les deux personnages de la série les moins sûr d'eux même, ils sont opposés mais aussi tout les deux sensibles. L'épisode zombie est génial, où la série détourne un thème classique. L'apparition très brève de l’éducatrice appuie sur le comique de répétition, on aime ! Mais ce qu'on a ADORE, ce fut une fois qu'ils aient massacré les pom pom girls zombis à la batte, Simon déclare, en regardant l'horizon : "Nous avons buté les pom pom girl, nous avons sauvé le monde !", ce qui est un clin d'oeil à Heroes, une de nos autres séries cultes, ce qui nous a carrément fait plaisir (même si dans Heroes, c'est "Nous avons sauvé la pompom girl...", ce qui montre le contraste de tonalité énorme des deux séries) L'épisode final meurtrier est très émouvant à défaut d'être crédible. Cet épisode débute avec un long  Précédemment  qui résume ​les 3 premières saisons. Des éléments inachevés de la saison 1 trouvent enfin leur conclusion dans ce season final (la relation amoureuse des 2 premiers éducateurs). La boucle est bouclée et la série aurait très bien pue s'arrêter comme ça. Le premier épisode de la saison 4 n'aura pas de Précédemment. On entre dans une seconde phase.  

Saison 4

Episode 1, ou Rudy, le nouveau LeatherFace
    
Le premier épisode lance bien cette quatrième saison et met de bonne humeur ! En effet, une bonne construction sans trop d'incohérence fait toujours plaisir aux amateurs de bon scénars. De plus nous raffolons de scénarios renversés. Comme vous l'avez surement remarqué (enfin j'espère) si vous avez vu l'épisode, l'histoire commence par la fin et est constituée d'une série de flash backs visant à nous faire comprendre quelque chose (moi j'ai regardé le dos de la jaquette du DVD de la saison 3 pour vérifier si j'avais pas loupé un épisode). L'introduction des petits nouveaux est bien faite pour compenser le départ de trois personnage. L'explication de l'absence de Kelly est marrante, bien que peu cohérente avec le personnage (ils avaient qu'à dire la vérité : elle est en taule pour avoir insulter un chauffeur de taxi chinois). Naturellement, le ton de l'humour dérisoire est toujours là, la blague finale de Rudy sur la mort systématique des éducateurs est sur-utilisée mais toujours drôle. Le scénario est excellant et permet de mettre les personnages dans des situations épiques. Le dénouement est habile, si on les aime plein de morale dissimulé dans de l'humour trash; le pouvoir du braqueur est lui aussi inspiré d'un phénomène réel : le fait d'être moins fasciné par les possibilités de dépenser son argent que par l'argent en lui-même. Le twist de fin est... troublant, et le personnage de Finn nous intéresse d'autant plus, ce qui est bien joué, pour un épisode où 3 personnages manquent, et où l'attention doit être porté sur les nouveaux.

 Episode 2, ou le parfait petit-ami
       
Ce deuxième épisode est toujours solide, mais moins extravaguant que le premier. Cette fois, c'est un épisode à 2 intrigues, que nous allons appeler A et B. L'intrigue A n'est pas passionnante ou très drôle, mais met le doigt sur quelque chose de courant dans une relation amoureuse, le sentiment de croire dur comme fer d'être dans une relation incassable, d'avoir rencontré l'âme-soeur et se rendre compte qu'en fait non. Ce sentiment que tout le monde peut avoir rend le personnage de Finn plus humain malgré des situations absurdes. L'intrigue B est marrante mais ne casse pas trois pattes à un canard. Elle ne nous n'a pas marqué, personnellement, sauf peut-être pour la recette de capote artisanale infaillible du Dr Rudy...

​​Episode 5, ou l'épisode recussité

     Un épisode sentimental autour du très sympathique Finn. C'était très beau, très émouvant, mais, bien que cela donne plus de profondeur à la série, ce n'est pas du Misfits, pour la bonne et simple raison que ce n'est pas assez délirant.Le dénouement s'en tire en nous prenant au coeur, grâce à un bon scénario, des bons comédiens et une belle musique, comme d'habitude, quoi, sauf qu'il est évident que les auteurs ne voulaient pas rigoler avec cette histoire.  On se rattrape avec des scènes hilarantes grâce à un Rudy particulièrement ballot. La réticence de Alex "from the bar", intrigue , mais Jess, de par ses mimiques ou sa personnalité plate, nous dérange. La dernière scène est plutôt excellente et nous fait comprendre qu'Alex a un problème autour de son pénis. To be continued, donc... 



Episode 3, ou l'épisode du step-mother fucker
    
Un épisode inégal, comme l'épisode précédent, avec cependant une base scénaristique plus palpitante. L'apparition d'un troisième Rudy est une bonne idée, et sa personnalité remet en cause celle de Rudy avant l'orage, qui serait donc à caractère psychopathe, en plus d'être un obsédé  et un tendre. Saluons au passage le talent de Joseph Gilgun, qui arrive à interpréter les deux Rudy avec une certaine subtilité, leur donnant à chacun une personnalité différente. L'acteur et les scénaristes ce sont surpassé avec ce Rudy 3, lui donnant une personnalité completement différente des Rudy 1 et 2, pas particulièrement car c'est un putain de psychopathe, mais surtout car il est franc. A l'arrivée, les trois se complètent : le premier est décadent, guilleret et hypocrite, le deuxième, raisonnable, timide et sensible, le troisième, dérangé, sombre mais franc, les "trois personnes les plus proches" sont aussi les plus opposés. Dans certaines situations, Rudy 1 a toujours réagit un peu comme Rudy 2 (quand il revoit Alisha qui lui a brisé le coeur au lycée, Rudy 2 prend le dessus sur le premier). Seulement, il a toujours essayé de fuir ses émotions pour ne pas laissé son double et sa personnalité complètement différente prendre possession de lui. Après l'orage, sa personnalité a été cassé et disperser en plusieurs Rudy et il fuit en quelque sorte ce qu'il était avant. Dans la saison 3, Rudy a aussi luter pour que Rudy 3 ne prenne pas le dessus non plus (il évite de devoir tuer qui que ce soit, comme dans l'épisode des pom pom girls zombie, où il se cache comme une merde dans la reserve du foyer, et laisse les autres les défoncer à la batte). Le personnage de Jess est un peu moins creux et on la redécouvre comme sentimentale peu sûre d'elle. Finn continue dans la lignée des échecs, et on découvre un personnage de "belle-mère" aussi imblairable qu'attachante et une nouvelle perspective d'intrigue autour de Finn. En ce qui concerne Curtis on sent le problème se nouer, même si on a pas encore vu l'épisode suivant...​ Les personnages sont donc tous bien utilisé et sont un peu chacun de leur côté dans cet épisode. Le dénouement de l'histoire "Rudy 3" a lieu lors d'une jolie scène où Jess nous apparaît pour la première fois comme un personnage plus fort.

Episode 4, ou l'épisode sans Happy End
   
Attention, épisode épique !!! Enfin Misfits nous fait rêver de nouveau. Pour ne pas hurler sur son écran en pleur, se mettre à poil et sauter par la fenêtre après avoir vu cet épisode, vaut mieux ne pas être trop nostalgique des premières saisons et s'être attacher à la dernière chose qui la rappelait. Attention énorme spoiler dans deux mots : Curtis est mort, et bien mort, car les scénaristes n'ont pas fait ça n'importe comment. Le black de la série meurt de la meilleure façon : en ayant profondément évoluer : depuis 4,5 saisons, il nous fait un peu chier de son égocentrisme, et pour finir, il fait le plus grand sacrifice pour les autres en se donnant la mort, mais avant, comme s'il ne pouvait se résigner à partir sans l'avoir fait, il tente de sauver Lola, en vain hélas. Car, malgré ce qu'elle lui a fait, Curtis aimait Lola, plus qu'Alisha, plus que Nikki (lors de la mort de cette dernière, il a été triste pendant 30 secondes et après il l'a completement oublié). L'épisode en lui-même s'en sort d'autant mieux car il regorge de scènes hilarantes, comme le dialogue entre Jess et Finn sur le chien imaginaire à roulette de Rudy, la scène des limaces, ou encore la scène entre Curtis, l'éducateur et un hamster. Une belle réussite, donc, espérons que ça dure...


Episode 7, ou la quête de la quêquette

     L'épisode commence de façon catastrophique, genre pub pour Dior Homme, avec une superposition de Jess et Alex se roulant un patin et un lac avec un canard, le tout sur un fond de musique psychédélique. Espérons que tout ceci est ironique. Une fois tout considéré, une chose est sûr : tout l'épisode est construit sur le mode de l'ironie, comme beaucoup d'autre et souvent les meilleurs (cet épisode ne fait pas partie de ces derniers). Une fois qu'on a compris ça, tout paraît moins lourd et plus drôle. On reprochera cependant à l'épisode quelque longueurs et un manque de fantaisie récurant dans cette saison.La scène du club est amusante, tant grâce au conflit d'Alex et du travelo, qu'à la prestation musicale de l'éducateur. Le personnage d'Abby nous est très vite sympathique, contrairement à Jess, qu'on a vraiment envie de frapper très fort, bien qu'on la plaigne à la fin.       

     

Episode 6, ou le Lapin qui tue
    
Un épisode très bon, très original, très flippant, très misfitien, avec un twist final WTF ! On retrouve la pâte des scénaristes qui nous font flipper avec des trucs qui feraient beaucoup moins peur retranscrit à l'oral : "Le mec il contrôle le FROMAGE, putain, j'ai faillit me chier dessus !!!". Là, pas de lactokénésiste, mais un PUTAIN de lapin blanc géant aux yeux rouge en costard qui tue les gens à coup de club de golf !!! (pardon pour l'énorme photo qui spoile d'à côté mais on l'a trouvé belle... Ne nous tapez pas...) ALLÉLUIA  c'est ce que j'ai toujours rêvé, sans le savoir !!! Mis à part l'idée génial du mec qui donne vie aux créatures qu'il imagine quand il est défoncé, l'épisode est globalement solide. Plein d'humour, bien sûr mais aussi plein de suspens. Seule petite déception, les teufs qui étaient particulièrement bien filmées dans les premières saisons perdent un peu en vigueur dans cet épisode. Ceci étant, les plans où le terrible lapin frappe sont d'autant mieux filmées qu'elles arrivent à nous faire flipper. L'épisode est d'autant plus cruciale qu'il perment d’introduire 2 rouquines qui vont compter dans la série, Nadine et Abby.

Episode 8, ou l'épisode du 21 Décembre 2012

     Un épisode final un peu frustrant. L'histoire avec Nadine aurait été GÉNIAL (et je met en gras car je pèse mes mots) s'il avait été étalé en 2 épisodes (L'un avec les nones kidnappeuses, l'autre avec les cavaliers de l'apocalypse). A la place nous avons un épisode mal construit, sans grande cohérence entre le début et la fin. Ce qui est très dommage car, encore une fois, l'idée est très bonne ! Le problème de cet épisode comme beaucoup d'autres (épisode 4 de la saison 3 en particulier) est que l'histoire n'a pas le temps d'être assez exploitée, et que du coup, on n'a pas le temps d’apprécier les méfaits de ces cavalier de l'apocalypse. La fin reste émouvante, bien que précipitée et le cliffendger final n'est pas assez énorme pour une fin de saison. Bref, un bon épisode avec cependant beaucoup de maladresses.

Pensée générale

    Une saison très inégale qui tourne une page en donnant un nouvel aspect à la série et qui ouvre de nombreuses portes d'intrigues. Elle marque aussi le retour d'un vrai fil conducteur, qui n'était véritablement présent que dans la première saison. Il est encore trop tôt pour savoir si la série évolue ou s'épuise. Le scénario, les intrigues et les personnages sont toujours bons, mais la saveur de folie et de fraîcheur n'est plus si présente que dans les premières saisons, et a laissé place à une atmosphère plus sombre. Heureusement que l'humour grinçant plein d'ironie est toujours le pilier centrale de la série. La saison a aussi tendance à foutre en l'air des idées pourtant bonnes, faute d'un scénario solide et de plus de fantaisie dans le ton; par exemple les cavaliers de l'apocalypse, les nones kidnappeuses, l’échangeur de sexe. Même l'épisode avec Rudy 3, pourtant très bon, aurait pue être traité avec plus d'humour, au lieu de temps de mélancolie. Une petite fausse note, avec le personnage de Jess, qui nous apparaît complètement dépourvu d’intérêt. Un épisode sur deux est génial, et les autres se laissent regarder avec plaisir, donc le niveau est toujours excellant. Vive Misfits, et vivement la saison 5, la dernière, envers laquelle nous avons beaucoup d'attente.   

En gros....

Ce qui est bien     
  •  Contrairement à d'autre séries ou saga tournant autour de super-pouvoirs, Misfits joue toujours sur l'auto-dérision. Même aux moments les plus épiques, le téléspectateur a toujours un sourire en coin et c'est ce qui fait que la lassitude est rare. Les situations sont dingues et uniques, autant que saugrenues. 

  • Une série est agréable quand les acteurs sont bons. Là, la prestation des comédiens est satisfaisantes, car ils s’imprègnent tous parfaitement de leurs personnages. Mention spécial à Robert Sheehan (Nathan), Joseph Gilgun (Rudy), Natasha O'Keefe (Abby) et Kehinde Fadipe (Melissa alias le double féminin de Curtis) qui a superbement reproduit les mimiques de Curtis.

Ce qui est moins bien 
  • Ce qui dérange dans cette série un peu au dessus de tout, c'est ces changements permanents de casting, ce qui la prive de vraie continuité des saisons et d'une évolution des personnages. Ainsi, vous remarquerez que les saisons 1 et 2 sont dans la continuité et ne forment qu'un bloc, alors que les saisons 3 et 4 sont faites que de changements (nouveau casting, nouvelle construction de scénars, etc.). Cependant, ces personnages n'ont pas le temps de s'user, comme pour beaucoup de série qui sont tombé dans un mélange de platitude et de lourdeur due à un blocage de l'évolution des personnages (moi qui était fan de The Big Theory, j'ai arrêté à la saison 5 pour cette raison) mais aussi de s'installer et de s'imprégner vraiment de la série. Comme les personnages sont toujours bons (sauf le personnage de Jess qui est complètement inintéressante, voir plus haut dans Saison 4), les changements ne sont pas si douloureux.

  • Par ailleurs, l'absence de fil conducteur dans la saison 3 pourrait gêner certains (comme nous, ne vous sentez pas seuls quand on dit ça)...

Quelques remarques en vrac...

  • On compare souvent la  série à Skins... Pourquoi ? Parce que c'est anglais ? Il y a une saison par an ? Et des acteurs ? Plus sérieusement, sans doute car le ton est frais (et non nous ne ferons pas d'autre blague avec le thon).

  • Sachez, les enfants, que couvrir un meurtre n'est pas si facile, il ne suffit pas de l'enterrer dans les bois, en général, les flics finissent par griller (nous parlons d'expérience personnelle). A force d'enterrer des gens dans la forêt, ils vont finir par pourrir l'écosystème... non, ce site n'est pas financé par Les Verts...parce qu'ils n'ont pas de tune.

  • A regarder en VO, est-il nécessaire de le rappeler, mais par contre sous-titres inclus, les accents anglais sont justes incompréhensibles...

  • Y a-t-il une série où le monde est plus petit que ça ? Le monde de Misfits a 3 lieux majeurs : le bar (où Nathan apprend à connaître son frère, Nikki meurt,  la bande rencontre Rudy, Seth rencarde Kelly  et où Curtis, Alex et la fille qui crée de la glace travaillent...), quelque coins de rue minables (où ils tombent sur le beau-père de Nathan, à poil, se prenant pour un chien, où la bande se fait courser par le geek dingue, où Alisha et Kelly suivent Seth,  Alex plaque les gens contre le mur pour voir leurs bite...)  et surtout le foyer, où la moitié des évènements mondiales ont lieu : une messe (c'est super important la messe, OK!), une compète de course à pied, une réunion haute-placée de nazi, un entrainement de pom-pom girl, un show de médium, une vingtaine de personnes à pouvoir sont passé par là par hasard... Aussi dans l'épisode 4 de la saison 1, on se rend compte que les 5 marginaux étaient à la même soirée avant de s'être rencontré, et ça tout à fait par hasard !

  • Si on a bien compris, le pouvoir de Curtis est de rembobiner sa vie ? Alors pourquoi dans l'épisode 4 de la saison 3, quand le vieux juif utilise ce pouvoir pour aller en 1939, alors qu'il vient de naître, il est toujours aussi vieux ? Suis-je clair...Non ? Tant pis.           

     Pour conclure, rappelons que la saison 5 est confirmée par la chaîne britannique E4 mais elle sera la dernière, ce qui nous désole autant que cela nous rassure. Le créateur Howard Overman veut finir la série avec le premier anniversaire de l'orage qui a fait naître des super-pouvoirs en nos marginaux. Ce qui veut dire que les 5 saisons représentent 1 an dans l'histoire. Eeh beh, y s'en ait passé des choses en 1 an, pas vrai ! 



Par Mad-A et Gasp le 30/04/13

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